mercredi 18 juillet 2007

Chronique d’errance #10: réalité vs désirs

Écrite les 17 et 18 juillet 2007, enregistrée le 18 aux petites heures, dans une Moscou trop grande pour un coeur errant exténué

Il ne faut pas accepter la dictature de la réalité sur nos désirs.

La réalité en face, ce n’est qu’un amas de peurs d’échec, de peurs de déception et de souffrance, qui veut nous empêcher de foncer plus fort et plus loin dans ce qu’on désire et mérite vraiment comme bonheur.

La réalité n’est pas vraiment plus réelle que nos désirs, alors que nos désirs, eux, sont plus désirés que la réalité. Avantage désirs.

On n’a pas à laisser la réalité exister à sa guise si elle ne cadre pas avec nos désirs véritables: nos ambitions, nos amours, nos folies. Il faut fomenter des révolutions contre elle, la mutiner, la débâtir et la reconstruire à notre image.

Si on est prêt à traverser le désert, si on est prêt à la grande marche, à tous les intempéries pour aller au bout de nos plus forts désirs, à les rendre réalité, on n’a pas le droit de laisser une peureuse réalité nous empêcher de les accomplir. Parce qu’à l’autre bout, il y a le bonheur, le vrai. Et au nom de la vie, la vraie, on n’a pas le droit de le laisser filer.

Mais il faut être prêt à faire l’effort, si on croit que ça en vaut la peine. Une réalité, ça ne se change pas les bras croisés, sans se salir, et encore moins sans batailles contre nos peurs de ne pas arriver à une nouvelle réalité satisfaisante, aboutie et accomplie, à notre image.

Il faut avoir le courage de nos sentiments. Le courage de se laisser tomber par en haut pour la force du coeur. Le courage de tout reconstruire, même si c’est de zéro, pour ce qui en vaut vraiment notre peine.

Sinon, on le regrettera à jamais. On regrettera de ne pas avoir eu le courage d’avoir vécu.

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